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 La résistance des Kurdes

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Karin
viola
astrig
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Karin

Karin


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MessageSujet: Re: La résistance des Kurdes   La résistance des Kurdes - Page 5 Icon_minitimeLun 14 Nov - 10:19

Mais franchement qu'est ce que fout Baydémir avec les membres de l'AGLA, il n'a pas d'autre chose à faire.

En invitant les membres de l'AGLA à venir falsifier l'histoire des Hays de Tigranakert, Baydemir montre une face de son visage complétement inconnue à ce jour.

Même la presse arménienne n'a pas pris le soin de diffuser l'information, Baydemir subit des influences néfastes, après 10 ans de travail acharné pour rétablir une situation sociale à Diyarbékir, il est en train de tout foutre en l'air !

Akh! Les Kurdes!
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Karin

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MessageSujet: Re: La résistance des Kurdes   La résistance des Kurdes - Page 5 Icon_minitimeLun 14 Nov - 10:44

Quelques lectures saines, permettraient peut être à ce monsieur d'y voir plus clair, et d'éviter de faire des conneries en fréquentant des falsificateurs.

Le Destin tragique des Arméniens

UN des plus anciens peuples du monde, et aussi un des plus persécutés. les Arméniens sont aujourd'hui un peuple sans patrie. L'ancienne Arménie s'étendait au sud de la Mer Noire.
Sur le grand plateau iranien, et descendait vers les plaines de Mésopotamie. Son territoire est aujourd'hui
partagé entre la Russie. l'Iran et la Turquie.

Témoignage de Marta Basmadjian marié à un riche marchand de Diarbekir

http://www.armenews.com/IMG/Le_patriote_illustre_8_septembre_1946.pdf

Prétendre que les hays représentent une minorité relgieuse relève d'une gymnastique absurde, n'importe quel historien et/ou scientifique sérieux et compétent sait que les hays représentent un peuple autochtone, bien avant la formation d'une Turquie, Hrant Dink doit se retourner dans sa tombe lui qui a tout fait pour éviter toute discrimination religieuse.
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Karin

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MessageSujet: Re: La résistance des Kurdes   La résistance des Kurdes - Page 5 Icon_minitimeLun 14 Nov - 11:11

Ils sont capables du meilleur


et du pire

Si Baydemir regarde bien les vidéos, il verra qu'au sein des participants en dehors de ceux qui viennent de Bolis et de l'étranger, il y a les autochtones arméniens de Tigranakert aujourd'hui qui sont musulmans, et là il comprendra que falsifier l'histoire des Hays n'apportera rien aux kurdes.



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Karin

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MessageSujet: Re: La résistance des Kurdes   La résistance des Kurdes - Page 5 Icon_minitimeLun 14 Nov - 11:28

NOUS DISONS NON A LA FALSIFICATION DE L'HISTOIRE DES ARMENIENS PAR LES DEUNMEHS

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MessageSujet: Re: La résistance des Kurdes   La résistance des Kurdes - Page 5 Icon_minitimeLun 14 Nov - 11:30

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MessageSujet: Re: La résistance des Kurdes   La résistance des Kurdes - Page 5 Icon_minitimeLun 14 Nov - 11:33

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MessageSujet: Re: La résistance des Kurdes   La résistance des Kurdes - Page 5 Icon_minitimeLun 14 Nov - 11:34

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MessageSujet: Re: La résistance des Kurdes   La résistance des Kurdes - Page 5 Icon_minitimeLun 14 Nov - 11:37

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MessageSujet: Re: La résistance des Kurdes   La résistance des Kurdes - Page 5 Icon_minitimeLun 14 Nov - 12:19

Programme : L'histoire sociale et économique
de Diyarbakir et de la Région
Cher Monsieur / Madame,
La Fondation Internationale Hrant Dink, le Conseil d'administration de la municipalité métropolitaine
de Diyarbakir des affaires culturelles, la Chambre de Commerce et d'Industrie de Diyarbakir et l'Institut de
recherches politique et sociale de Diyarbakir annoncent la tenue d'une réunion scientifique sur le thème de l'Histoire sociale et économique de Diyarbakir et de la Région.
Des professeurs reconnus tels que David Gaunt, Herve Georgelin, Raymond Kevorkian, Hans Lukas Kieser, Janet Klein, Barbara J. Merguerian, Vahe Tachjian et Jelle Verheij, ainsi que des professeurs de Turquie présenteront
des documents lors de la réunion, organisée à comprendre et à analyser les transformations socioéconomiques dans la province de Diyarbakir de 1838 à 1938 et d'informer sur l'histoire sociale et économique de la région.

Organisé dans une perspective interdisciplinaire, le comité scientifique de la réunion se compose de nombreux chercheurs (Aksin Somel, Ayhan Aktar, Cengiz Aktar, Edhem Eldem, Fazil Husnu Erdem, Raymond Kevorkian et
Selim Deringil) qui travaillent sur Diyarbakir dans les domaines de l'histoire, de l'histoire économique, des sciences politiques, de la sociologie, de la démographie.
Tenant en compte le fait que les dossiers, les archives et les monographies sur sa vie économique et sociale, ainsi que les dossiers sur les mouvements sociaux qui ont eu lieu dans la région sont très limités, l'atelier a
pour objectif de rassembler des informations sur la cause des transformations sociales et leurs conséquences sur l'Est de l'Anatolie.
La réunion, qui se tiendra à Diyarbakir Sumerpark Meeting Hall, sera diffusée en direct sur
www.hrantdink.org. Date: de 11 à 13 novembre 2011
Lieu: Salle de réception Sumerpark, Yenisehir, Diyarbaki
Avec des remerciements particuliers aux Fondations Chrest et Calouste Gulbenkian pour rendre possible cette rencontre avec leur soutien.

1 / L'application sous la forme indirecte des protocoles
2/ Le génocide des Arméniens devient l'objet de transformations socioéconomiques ou mouvements sociaux
3/http://hyemedia.posterous.com/french-armenian-citizen-detained-in-diyarbaki
L'arrestation de Tigran Yegavian a t'elle quelque chose à voir avec la participation de la fondation ????

Quel bordel !

le génocide des Arméniens, un mouvement social, on ne nous l'a jamais fait celle là, c'est trop fort, et tout ça avec l'appui de la municipalité de Diyarbekir, je n'en crois pas mes yeux !


Dernière édition par Karin le Lun 14 Nov - 16:26, édité 1 fois
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Karin

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MessageSujet: Re: La résistance des Kurdes   La résistance des Kurdes - Page 5 Icon_minitimeMar 15 Nov - 21:09

Même en mettant les formes Mister Ekian, vous n'arriverez pas à nous faire passser cette pilule.

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=74530

Du 11 au 13 novembre 2011, Diyarbakir a accueilli un groupe d’étude sur l’histoire sociale et économique de la ville et de ses environs, sur la période 1838-1938, afin de réfléchir en profondeur et sans concessions sur le sort des actives minorités chrétiennes de la région.

Parmi les intervenants à la conférence se trouvaient des spécialistes du génocide et des historiens de l’empire ottoman d’Europe, d’Amérique du Nord et de Turquie : David Gaunt, Raymond Kevorkian, Vahé Tashjian, Hans Lukas Kieser, Barbara Merguerian, George Aghjayan, Seda Altug, Janet Klein, Jelle Verheij, et Ayhan Aktar

Des spécialistes du génocide, et oui des vrais génocideurs, sans faire dans les dentelles ils lavent les cerveaux; afin de réfléchir en profondeur et sans concession, tout comme cette association fantôme

http://www.acam-france.org/contacts/contact_association_culturelle.php?cle=576

Création déclarée le 16 octobre 2007
Numéro Waldec :
Objet : Eduquer les jeunes générations à propos du génocide des Arméniens en particulier et des crimes de génocide en général ; rappeler le génocide subi par les Arméniens pour qu’il ne soit pas oublié ; étudier les dommages subis par les Arméniens du fait du génocide ; promouvoir la publication d’articles et d’ouvrages sur les biens spoliés et les revendications des Arméniens. En général apporter son soutien aux Arméniens dans le monde.
Bureau :
Publications :
Membres :
Cotisation :
Historique Journal Officiel : Déclaration à la préfecture de police. CONSERVATOIRE DE LA MEMOIRE ARMENIENNE. Objet : éduquer les jeunes générations à propos du génocide des Arméniens en particulier et des crimes de génocide en général ; rappeler le génocide subi par les Arméniens pour qu’il ne soit pas oublié ; étudier les dommages subis par les Arméniens du fait du génocide ; promouvoir la publication d’articles et d’ouvrages sur les biens spoliés et les revendications des Arméniens. En général apporter son soutien aux Arméniens dans le monde. Siège social : 34, Champs-Elysées, 75008 Paris. Date de la déclaration : 16 octobre 2007.

Mise à jour : mardi 16 octobre 2007

Qui a empôché un max. pour que la mémoire du génocide continu et ne soit pas oublié.

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tagyhi

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MessageSujet: Re: La résistance des Kurdes   La résistance des Kurdes - Page 5 Icon_minitimeMer 16 Nov - 18:23

Tiens elle est de retour mdr ! Desolee mais personnellement je ne vois rien de diffament : une demande à été faite par une personne, donc tu la cites, tu réponds à la demande... rien d'anormal bien au contraire.

Concernant le sujet de base, toujours personnellement je te tire mon chapeau : tu as fais ce que moi je n'aurai pas pu, tu auras essayé en ton âme et conscience. Tu n'auras absolument rien à te reprocher, ni rien a regretter. Seulement, nous voyons une fois de plus que quand bien même on chasse le naturel, il revient au galop.

C'est vrai, celle la on ne nous l'avait pas encore faite.... un mouvement social... peut être qu'au prochain 24 avril nous verrons les indignés envahir la rue du Prado Suspect
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Karin

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MessageSujet: Re: La résistance des Kurdes   La résistance des Kurdes - Page 5 Icon_minitimeVen 18 Nov - 10:34

COUP DE PIED DANS LA FOURMILIERE, ATTENDEZ UN PEU !

Le journaliste Tigrane Yégavian via la ridicule "Astrig", dement, mais en fait, il dément quoi ?

http://www.turkishnews.com/en/content/2011/10/06/french-armenian-citizen-detained-in-diyarbakir-turkey/

http://t24.com.tr/haberdetay/174000.aspx

En attendant le Printemps mésopotamien— Par Tigrane Yégavian
Une Fête de l’Huma en plein Kurdistan turc !

http://www.scopalto.com/causeur/41/vivre-ensemble-la-lecon-d-alain-finkielkraut

http://www.habermonitor.com/en/haber/detay/55231/those-are-the-french-members-of-pkk

Et j'en ai encore plein les réserves, alors de quel démenti parle-t'on? Quel rapport avec la fondation et l'organisation Yerkir? Les pseudo-historiens? La "Astrig" là-dedans elle joue à quoi?

Quel bordel !

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Karin

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MessageSujet: Re: La résistance des Kurdes   La résistance des Kurdes - Page 5 Icon_minitimeVen 18 Nov - 13:08

"Sevan Minassian", c'est qui ? Je vais voir ça de plus près.

Quel bordel !

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MessageSujet: Re: La résistance des Kurdes   La résistance des Kurdes - Page 5 Icon_minitimeVen 18 Nov - 15:19

"Sevan Minassian",

http://twitter.com/#!/DARTAG

Dartag, mais ça me rappelle des souvenirs, on va approfondir un peu plus !
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MessageSujet: Re: La résistance des Kurdes   La résistance des Kurdes - Page 5 Icon_minitimeVen 18 Nov - 15:24

J'ai retrouvé pas mal d'infos,

http://www.armenews.com/forums/viewtopic.php?pid=68597

http://www.armenews.com/affiche_message.php3?ident=296941357173&id=135717&groupe=29694&famille=3&lapage=2543&idforum=f_asp

Il va falloir analyser tout ça

Y'a du boulot

Nirak (Acid ou Cida)
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Karin

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MessageSujet: Re: La résistance des Kurdes   La résistance des Kurdes - Page 5 Icon_minitimeMar 22 Nov - 1:18

Ce que j'en pense, vraiment, pour une fois !

Votre acharnement téléphonique, diffamatoire et insultant est pathétique.

Il nécessite néanmoins d’un traitement de faveur qui permet évidemment de comprendre les causes symptomatiques et fondamentales qui révèlent de problèmes existentielles vécues dans une enfance bourgeoise et sans aucune règle décente trahissant tout équilibre relationnelle.

Les conséquences sont effectivement catastrophiques, et sous une carapace professionnelle se cache un mode de fonctionnement relevant davantage d’une psychologie du mal se reflétant sur une cible sans aucun rapport ni avec la réalité, ni avec les angoisses mal gérées qui apparaissent quotidiennement et qui rongent de l’intérieur une façade en lambeaux sous-couvert d’une assurance orgueilleuse et accusatrice. (à suivre)
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hoki




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MessageSujet: Re: La résistance des Kurdes   La résistance des Kurdes - Page 5 Icon_minitimeMer 5 Juin - 16:46

Karin a écrit:
COUP DE PIED DANS LA FOURMILIERE, ATTENDEZ UN PEU !

Le journaliste Tigrane Yégavian via la ridicule "Astrig", dement, mais en fait, il dément quoi ?

http://www.turkishnews.com/en/content/2011/10/06/french-armenian-citizen-detained-in-diyarbakir-turkey/

http://t24.com.tr/haberdetay/174000.aspx

En attendant le Printemps mésopotamien— Par Tigrane Yégavian
Une Fête de l’Huma en plein Kurdistan turc !

http://www.scopalto.com/causeur/41/vivre-ensemble-la-lecon-d-alain-finkielkraut

http://www.habermonitor.com/en/haber/detay/55231/those-are-the-french-members-of-pkk

Et j'en ai encore plein les réserves, alors de quel démenti parle-t'on? Quel rapport avec la fondation et l'organisation Yerkir? Les pseudo-historiens? La "Astrig" là-dedans elle joue à quoi?

Quel bordel !

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Karin, ce n'est pas très éthique de parler sur les gens alors qu'en écoutant (sous l'influence de) vos ennemis communs vous avez déjà supprimé le compte d'Astrig il y'a plus de 3 ans.

Quand les citations que vous avez mis, Astrig les a écrit il'y a presque 7 ans et vous les répondez 5 ans après?

En autre Astrig elle pense sur tous ces sujet exactement comme vous. C'est dommage que vous écoutez les gens ont uniquement jaloux d'elle qui travaille pour état turc. Je pensais que vous étiez beaucoup plus intelligent que cela.

Meghk.


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Karin

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MessageSujet: Re: La résistance des Kurdes   La résistance des Kurdes - Page 5 Icon_minitimeMer 5 Juin - 20:14

C'est cela, cause toujours tu m'intéresses ce que tu peux penser sur les uns ou sur les autres ça me fait ni chaud ni froid, par contre tu devrais un peu t'instruire sur l'histoire de cette ville appelée Diyarbakir mais qui est en fait Dikranagert, et de sa région!

L'histoire sociale et économique de Diyarbakir et de la Région

Prenons par exemple la période 1894 - 1923

ÉVÉNEMENTS,DE DIARBÉKIR.
(OCTOBRE 1895.—NOVEMBRE 1896.)
M. MEYRIER, Vice-Consul de France à Diarbékir,
à M. P. CAMBON, Ambassadeur de la République française à Constantinople.
Diarbékir, 18 décembre 1895.

MONSIEUR L'AMBASSADEUR,
Pour rendre plus complet le récit des événements qui ont ensanglanté la ville et le vilayet de Diarbékir pendant les ier, 2, 3 et jours suivants du mois de novembre 1895, je crois devoir remonter aux incidents suscités par le vali, quelques jours auparavant, à l'occasion de sa nomination. Ils. en sont comme le prélude et pourront peut-être servir plus tard à en donner partiellement l'explication.

Aniz Pacha, Mutessarif de Mardin, désigné en octobre 1894 pour gérer le vilayet de Diarbékir, en l'absence de Soury-Pacha, était connu dans cette ville pour son fanatisme et sa haine des chrétiens. Dans l'exécution de ses nouvelles fonctions, tous ses actes ont été de nature à confirmer cette réputation et à donner aux chrétiens la certitude de sa partialité et de son hostilité à leur égard. On se rappelle la situation de Diarbékir au mois de mars dernier, lors du passage dans cette ville du cheik de Zilan et les efforts qu'il a fallu faire, à cette époque, pour conjurer une catastrophe.

Aussi,
lorsque, le 4 octobre, la nouvelle de sa nomination comme vali de Diarbékir se répandit dans la ville, les chrétiens ont été consternés; ils se sentaient sans défense à la merci de cet homme dont ils avaient tout à craindre et, dès ce moment, ils ont perdu toute confiance dans le Gouvernement. Cependant Aniz Pacha ne se contentait pas d'une nomination qui devait lui paraître inespérée et qui était inexplicable pour tous ; il lui fallait encore l'approbation de cette population qu'il opprimait et il imposait, par la force, à ses chefs spirituels et à ses notables un télégramme au Sultan pour le remercier de cette nomination et lui faire un éloge pompeux de celui qui en était l'objet.

Tous les chrétiens, sans exception, furent indignés de cette indélicatesse de la part du chef du Gouvernement et exaspérés de la faiblesse de ceux qui les représentaient. Ils fermèrent leurs boutiques et leurs églises, en interdirent l'entrée aux prêtres et finalement imposèrent à leurs chefs un nouveau télégramme aux Patriarches de Constantinople pour contredire le premier et déclarer qu'il était contraire à la volonté de leurs peuples. La réponse s'est fait attendre huit jours, pendant lesquels la situation est restée la même, et ce n'est qu'après l'avoir reçue, que les chrétiens ont mis fin à leur manifestation.

Pendant tout ce temps, la ville était pour ainsi dire en état d'anarchie et le Gouvernement n'a rien fait de sérieux pour faire cesser un état de choses qui, pendant dix jours, a été un danger réel pour la sécurité publique.
Telle était la situation, lorsque, le 22 octobre, la nouvelle est arrivée que les réformes étaient acceptées par le Sultan.
L'agitation se fit alors sentir plus forte que jamais parmi les musulmans ; toutes les armes du marché étaient enlevées à des prix fabuleux ; les rumeurs les plus sinistres circulaient dans la ville. Le mercredi, 3o octobre, à 8 heures du soir, j'allais voir le vali pour lui faire part de ces bruits et le prier de prendre des mesures pour empêcher les troubles qu'on appréhendait. Il me répondit qu'il n'y avait absolument rien à craindre, que les musulmans étaient calmes, que leur religion leur.défendait de tuer et qu'il répondait de la tranquillité si les chrétiens ne faisaient rien pour la troubler. H. me priait même de les inviter à ne pas donner heu à des désordres, à ne pas céder à la peur et à aller à leur travail comme en temps ordinaire. Nullement, rassuré par ces déclarations, j'ai prévenu immédiatement Votre Excellence de cette situation alarmante. Je ne mets pas en doute qu'Aniz Pacha la connaissait mieux que moi et qu'un mot de lui pouvait éviter tous ces désastres.

( à suivre)





Dernière édition par Karin le Mer 5 Juin - 20:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La résistance des Kurdes   La résistance des Kurdes - Page 5 Icon_minitimeMer 5 Juin - 20:20

Le vendredi, 1er novembre, jour de la Toussaint, j'étais allé à la messe avec ma famille; en dehors de quelques kurdes armés, rien de particulier ne nous avait frappés. En rentrant chez moi, on me dit qu'un musulman avait, dans la matinée, parcouru les rues de la ville en excitant ses coreligionnaires au massacre des chrétiens.
L'évêque arménien grégorien s'était rendu chez le vali pour lui signaler le fait et, sur les assurances de ce dernier qu'il n'y avait rien à redouter, il était allé lui même au marché pour encourager les chrétiens et les engager à ne pas avoir peur et à ne pas abandonner leur travail. Le malheureux évêque, depuis ce jour, se reproche amèrement cette action et s'accuse des conséquences qu'elle a pu produire.

C'était fête pour les catholiques; heureusement, ils n'avaient pas ouvert leurs boutiques.
Vers les 11 heures du matin, mon drogman vint me dire que la panique s'emparait des chrétiens ; que tout le monde courait dans la rue et que déjà on avait tué plusieurs personnes. Je descendis dans la cour où je vis deux blessés qui s'étaient échappés du marché; j'étais devant la porte, la rue était déserte, mais des terrasses on me cria qu'ils arrivaient et de rentrer tout de suite. J'avisai trois zaptiés qui se trouvaient là par hasard et leur donnais l'ordre de défendre le Consulat. Au même
instant, du côté opposé de la rue, à vingt pas de moi, je vis déboucher une bande d'individus armés jusqu'aux dents et poussant des cris féroces. Neuf zaptiés et un officier subalterne arrivèrent en même temps pour garder le Consulat. Il était midi 5 minutes.

Dès ce moment le massacre était commencé ; on entendait les cris des gens poursuivis dans la rue et se réfugiant dans les maisons. Il a duré trois jours et trois nuits sans discontinuer dans un tel acharnement que ceux qui survivent sont encore à se demander par quel secours providentiel ils ont pu y échapper. H a commencé aux cris de Salavat Mohamed, à heure fixe, sur un signal donné, tel qu'il avait été réglé d'avance et sans provocation de la part de qui que ce soit.
Mon premier soin fut d'envoyer par un zaptié une réquisition au vali pour obtenir une garde pins importante pour le couvent (je croyais qu'il en avait une). Le zaptié ne revint pas et je n'obtins pas de réponse à ma demande.
Le vendredi a été particulièrement consacré au marché. On a d'abord massacré tous les chrétiens qui n'avaient pas pu se sauver et ensuite oh s'est livré au pillage.
J'ai vu les kurdes et les musulmans de la ville passer devant le Consulat avec de lourdes charges d'objets volés; plusieurs ont été arrêtés et dépouilles par mes zaptiés qui ont mis les marchandises en lieu de sûreté dans les maisons voisines et les ont emportées ensuite chez eux. On m'assure que tout le monde a pillé depuis le plus grand jusqu'au plus petit, les kurdes, les soldats, les zaptiés et"beaucoup de notables musulmans.
Lorsque le marché a été vidé, et ça n'a pas duré longtemps, on y a mis le feu,
Il était environ deux heures de l'après-midi; l'incendie a duré jusqu'au lendemain.
Toutes les boutiques des chrétiens ont été détruites; les pertes sont considérables.
Ce n'est, en réalité, que le samedi matin que le massacre en règle a eu lieu; jusqu'alors on égorgeait les chrétiens dans la rue, on les tuait sur les terrasses en tirant des minarets et des fenêtres, mais on n'avait pas encore attaqué les maisons. Ce jour-là, au lever du soleil, le carnage a commencé et a duré jusqu'au dimanche soir. Ils s'étaient divisés par bandes et procédaient systématiquement, maison par maison, en ayant bien soin de ne pas toucher à celles des musulmans. On défonçait la porte, on pillait tout et, si les habitants s'y trouvaient, on les égorgeait. On a tué tout ce qui se présentait sous la main, hommes, femmes et enfants; les filles étaient enlevées.
Presque tous les musulmans de la ville, les soldats, les zaptiés et les kurdes du pays ont pris part à cette horrible boucherie. Les murs du consulat étaient criblés de balles, et deux cadavres étaient étendus presque sous nos fenêtres sur des terrasses voisines. Les kurdes des tribus ne sont pas entrés; on savait fort bien que ces hordes de sauvages ne font pas de distinction entre les religions et que, si on déchaînait leur instinct de pillage et de meurtre, toute la ville, les musulmans,comme les chrétiens, y aurait passé.


(à suivre)
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Karin

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MessageSujet: Re: La résistance des Kurdes   La résistance des Kurdes - Page 5 Icon_minitimeMer 5 Juin - 20:22

Pendant ce temps, les chrétiens qui avaient pu se procurer des armes et se réunir en nombre suffisant, essayaient de se défendre; ils y ont réussi dans certains quartiers que les assaillants n'ont pas eu le courage d'attaquer et qui ont été épargnés grâce à eux. Quant aux autres, ils fuyaient, quand ils le pouvaient, pour chercher un asile dans les églises ou au Consulat. Le couvent des Pères en a reçu plus de 3,ooo et le nombre de ceux qui sont venus chez moi s'est élevé jusqu'à plus de 1,500.
Les rues n'étaient plus praticables, aussi ces malheureux en étaient-ils réduits à faire des trous dans les murailles des maisons et à se sauver par ces ouvertures, ou bien encore ils s'échappaient par les terrasses, passaient sur des planches pour traverser les rues et arrivaient plus morts que vifs au lieu de refuge. Une femme est tombée sous nos yeux au moment où elle allait entrer. Combien d'autres de ces infortunés ont été tués dans ces lugubres trajets !
Le dimanche, vers les trois heures du soir, à une faible distance du consulat, j'ai vu de ma fenêtre, et tout le monde a pu les voir, les soldats, les zaptiés, les kurdes et les musulmans tirer ensemble des terrasses et des minarets sur l'église arménienne grégorienne. Je fis constater le fait par l'officier de garde et je priais en même temps un religieux musulman du voisinage, très vénéré dans la ville, Abas-Hodja, de s'interposer pour mettre fin à ce carnage. Jusqu'alors nous avions pu croire que la force armée essayait de réprimer le soulèvement et nous pouvions espérer qu'elle en viendrait à bout; mais, à ce moment-là, il n'y eut plus de doute. L'épouvante fut alors si vive parmi les réfugiés, que j'adressai à Votre Excellence cet appel qui nous a tous sauvés.
Cependant, après quelques instants, nous avons vu tous ces individus descendre,
des terrasses et s'éloigner; la nuit était presque venue, les pillards s'étaient retirés, le bruit de la fusillade cessait peu à peu, et l'on s'est remis à espérer. Vers les neuf heures du soir, on vint me dire que, sur l'ordre du Gouverneur, quelques notables musulmans et un chrétien s'occupaient de rétablir la tranquillité ; deux heures après, des crieurs passaient dans la rue annonçant que le Gouverneur défendait de tirer et que quiconque serait pris les armes à la main serait puni sévèrement. La nuit était généralement plus calme que la journée; les coups de fusil rie reprenaient qu'au lever du jour, et l'on s'explique facilement l'anxiété avec laquelle cette heure était attendue. Le lundi matin, le feu ne recommença pas. Vers les huit heures, Abas- Hodja, qui ne sort jamais de chez lui, venait au Consulat me faire une visite; il était suivi, bientôt après, des principaux musulmans du quartier, qui tous m'assurèrent que c'était fini et qu'il fallait maintenant travailler au rétablissement de la paix. Que s'était-il passé de si important pour calmer ces forcenés au paroxysme de la fureur et mettre presque subitement fin à ce carnage, au moment où il avait atteint son plus haut degré? Je suppose que «la tête d'Aniz Pacha» n'est pas étrangère à ce revirement inattendu et que ce triste personnage tenant à sa vie aussi bien que le dernier des chrétiens n'a pas osé la mettre enjeu pour assouvir son fanatisme et celui de ses coreligionnaires. Quoi qu'il en soit, le massacre était fini à Diarbékir. Malheureusement, il n'en était pas de même dans les villages où il n'y avait pas de Consul de France en péril. Là, il a duré encore plus de quinze jours, et tout a été
détruit.


(à suivre)
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MessageSujet: Re: La résistance des Kurdes   La résistance des Kurdes - Page 5 Icon_minitimeMer 5 Juin - 20:27

Je dois à ma conscience de déclarer fermement que les massacres, à Diarbékir, ont été faits sans provocation par les musulmans de la ville; que le Gouverneur général, le Commandant militaire, le Chef de la gendarmerie sont restés impassibles devant ces scènes d'horreur et qu'ils n'ont absolument rien fait pour les arrêter; que, s'ils n'y ont pas participé directement, leur attitude était de nature à les encourager; que j'ai vu de mes propres yeux les soldats et les zaptiés se joindre aux musulmans et aux kurdes pour tirer sur les chrétiens; que ceux-ci enfin n'ont fait usage de leurs armes que pour se défendre lorsqu'ils y étaient absolument forcés.
La police et la troupe ne sont intervenues que pour frapper sur les victimes. Bien que j'aie fait connaître à Votre Excellence, par le télégraphe, les chiffres des pertes et que je n'aie rien à y changer, je crois devoir les rapporter ici :
ARMÉNIENS GRÉGORIENS.
Morts 1,000
Blessés 25o
Maisons pillées 15oo
Boutiques pillées et brûlées 2,000
ARMÉNIENS CATHOLIQUES.
Morts . ' 10
Blessé 1
Maisons pillées 36
Boutiques pillées ou brûlées 65
SYRIENS SCHISMATIQUES(JACOBITES).
Morts déclarés, 36; effectifs 15o
Blessés . . 11
Maisons pillées. . 35
Boutiques pillées et brûlées 200
SYRIENS CATHOLIQUES.
Morts.. . 3
Blessés .......... 1
Maisons pillées. 6
Boutiques pillées et brûlées. .................. 3o
CHALDÉENS....
Morts 14
Blessés 9
Maisons pillées. '. 58
Boutiques pillées et brûlées 78
GRECS.
Morts 3
Blessés 3
Maisons pillées . 15
Boutiques pillées et"brûlées 1 5
PROTESTANTS.
Morts 11
Blessés . 1
Maisons pillées 51
Boutiques pillées et brûlées 60
Disparus appartenant à toutes les Communautés. . . . 1,000
Villageois chrétiens travaillant dans la ville, morts ou disparus 1,000
119 villages dépendant du sàndjak de Diarbékir ont été pillés et brûlés; ils contenaient 6,000 familles composées d'environ 3o.ooo chrétiens morts ou disparus.
Dans la ville, 5o filles ou femmes ont été enlevées. Dans les villages, le nombre est incalculable.
Les pertes matérielles, pour la ville seulement, s'élèvent à 2 millions de livres turques.
Les Musulmans ont eu 195 morts, parmi lesquels 70 individus se sont tués entre eux pour le partage du butin.


(à suivre)


Dernière édition par Karin le Mer 5 Juin - 20:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La résistance des Kurdes   La résistance des Kurdes - Page 5 Icon_minitimeMer 5 Juin - 20:29

Dans la dernière entrevue que j'avais eu avec le Gouverneur, je lui avais demandé verbalement, mais sous forme de réquisition, une garde pour le Consulat et le couvent, si les circonstances l'exigeaient. Il me répondit que c'était son devoir, et que, le cas échéant, il n'y manquerait pas> Il a envoyé au Consulat 9 zaptiés et un officier et personne au couvent. Je lui adressais réquisitions sur réquisitions; il ne m'a jamais répondu, et ce n'est qu'après avoir vu le pavillon monter et descendre pendant toute une journée qu'il s'est enfin décidé à me faire demander par un tchaouch ce que je désirais. J'ai dit à ce sous-officier que je voulais mie garde suffisante pour le couvent et des renforts pour moi. Il me fit observer que les soldats ne pouvaient pas aller au couvent, parce que, sur le parcours, les chrétiens tiraient sur eux. A quoi,.je lui répondis que, puisque les zaptiés et les soldats turcs n'étaient pas faits pour aller au feu, je monterais moi-même sur la terrasse pour inviter les chrétiens à ne pas tirer.
C'est ce que j'ai fait devant lui. Peu après, dix soldats et un officier sont arrivés au Consulat, mais aucun n'est allé chez les Pères. Nos protégés sont donc restés sans garde pendant les trois jours du massacre, et bien souvent ils ont, été en danger.
Après ces trois jours de massacre, après avoir tué plus de 3,000 chrétiens, leur avoir pris tout ce qu'ils possédaient, on pouvait espérer que le Gouvernement leur accorderait un semblant de protection. Hélas, il n'en a rien été; ils ont été traqués après comme avant,.et ils ont été l'objet des injustices les plus criantes. On les a désarmés avec la plus grande rigueur, tandis qu'on laissait aux musulmans leurs armes.
Emprisonnés pour avoir été la cause du soulèvement, on les a torturés jusqu'à ce que mort s'ensuive, pour qu'ils se dénoncent entre eux et qu'ils fournissent aux autorités des moyens d'accusation. On est allé jusqu'à supprimer à la Communauté arménienne grégorienne les quelques, secours qu'elle recevait pour la nourriture des familles restées sans ressources, parce que l'Evêque n'avait pas voulu signer une pièce constatant la culpabilité des siens. Pendant quarante-six jours, jusqu'à l'arrivée de Zia Pacha et surtout d'AbduHah Pacha, la terreur a régné dans la ville; le Gouverneur n'a pris aucune mesure pour la calmer. Bien au contraire, les musulmans, confiants dans l'impunité qui leur était assurée, n'ont pas craint de montrer aux chrétiens la même hostilité et ont commis, en plein jour, de nouveaux crimes. On peut dire qu'Aniz Pacha a pris à tâche de protéger les coupables et de punir les victimes.
Les événements que je viens de raconter, non sans une pénible émotion, Monsieur l'Ambassadeur, étaient décidés depuis longtemps à Diarbékir. Vous les aviez prévenus une première fois et, maintenant encore, c'est grâce à vous que le désastre "n'a pas été complet. Tous les chrétiens qui restent savent qu'ils vous doivent la vie, et les malheureux voudraient pouvoir vous la consacrer pour vous prouver leur reconnaissance.

MEYRIER.

(à suivre pour un prochain épisode)
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MessageSujet: Re: La résistance des Kurdes   La résistance des Kurdes - Page 5 Icon_minitimeMer 5 Juin - 20:39

Sa Béatitude M^ MADTÉOS ISZMIRLIAN, Patriarche des Arméniens grégoriens,
à M. P. CAMBON, Ambassadeur de la République française à Constantinople.

Constantinople, les 23 avril et 5 mai 1896.

MONSIEUR L'AMBASSADEUR,

Notre Métropolitain ad intérim de Diarbékir m'a décrit en termes élogieux l'admirable conduite du Consul de France en cette^ ville, l'honorable M. Meyrier, lors des tragiques événements du 20 octobre passé (v. s.).
M. Meyrier, non content de laisser pendant plus de dix jours les portes du Consulat ouvertes aux Chrétiens de toute classe qui s'y réfugiaient, a pourvu à leurs besoins et leur a prodigué ses consolations, tout le temps que ces malheureux y ont passé. -
Le rapport ajoute que l'honorable Consul a payé de sa personne dans les moments les plus critiques de ces jours néfastes et qu'il a été pour beaucoup dans le rétablissement de l'ordre, faisant renaître un peu de confiance dans les coeurs par ses paroles rassurantes et par sa visite à l'Evêché arménien, alors que l'affolement était général dans la ville.
Cette belle conduite de M. Meyrier lui a créé d'incontestables titres à la reconnaissance de tous les chrétiens de Diarbékir, et cette reconnaissance rejaillit sur la France dont M. Meyrier est un des plus nobles enfants, et le Gouvernement de la République dont il a su être le digne représentant.

Nous nous acquittons d'un agréable devoir, Monsieur l'Ambassadeur, en réitérant à Votre Excellence nos chaleureux remerciements pour le dévouement au malheur dont l'honorable M. Meyrier a fait preuve, et nous profitons de cette occasion pour prier Votre Excellence d'agréer les
assurances de notre haute considération.

Le Patriarche des Arméniens de Turquie,
MADTÉOS.
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MessageSujet: Re: La résistance des Kurdes   La résistance des Kurdes - Page 5 Icon_minitimeJeu 6 Juin - 9:28

Päs de réponse devant des réalités factuelles, bizarre, il est vrai que là on sort des bla-bla !

TABLEAU OFFICIEL DES MASSACRES DRESSES PAR LES SIX AMBASSADEURS à CONSTANTINOPLE

QUELQUES ÉPISODES DES MASSACRES D'ARMÉNIE (et oui! pour le monde entier Diarbekir c'était encore l'Arménie (Occidentale), désolé pour les pseudo-historiens.

Nous avons fait, dans le bulletin (janvier-février) de l'œuvre d'Orient, le récit des massacres,d'après la correspondance et les rapports de témoins oculaires. Nous publions ici les renseignements nous sont complémentaires qui parvenus depuis quelques semaines.

Diarbékir. — Trois mois et demi se sont déjà écoulés depuis les massacres de Diarbékir. Les documents rapportant les détails de celle sanglante catastrophe ayant subi un retard prolongé et d'autres correspondants ayant pu les signaler à la presse européenne, je ne les mentionnerai ici que d'une manière succincte.
Les massacres de cette ville fortifiée furent longuement et habilement préparés par les Turcs, dont le fanatisme a encore dépassé, en excès odieux, les atrocités imaginées par les Musulmans des autres provinces de la Turquie d'Asie.
La nomination d'Enis Pacha au poste de gouverneur général de ce vilayet fut néfaste aux chrétiens dont ce fonctionnaire était un ennemi acharné. C'est comme tel, d'ailleurs, qu'il fut salué avec des démonstrations enthousiastes par les Musulmans de celle ville, qui n'hésitèrent pas à adresser au sultan un télégramme
collectif de remerciements pour cette nomination!
Ce vali, vrai fléau des chrétiens, demande tout d'abord à son souverain l'autorisation de punir, comme il l'entend, les paisibles Arméniens, qu'il qualifie d'insurgés. Il met tout en oeuvre pour exciter et envenimer de plus en plus la haine et le fanatisme de ses coreligionnaires. Il réussit enfin à gagner à sa cause les chefs des Yezidis (I) et des Kurdes, que l'appât du butin attirait facilement sur ces lieux.

Les massacres devaient avoir lieu le vendredi 1er novembre. La veille, jour de la lecture solennelle du Bérat Impérial, on s'est abstenu de tirer nu fort les salves d'usage en pareille circonstance, précaution prise à dessein pour qu'il n'y eût pas de confusion sur Secte de Kurdes qui passent pour adorer le démon, génie du Mal le véritable signal de l'attaque, qui ne devait avoir lieu que le lendemain vers midi.

Les Chrétiens ne se méprenaient guère sur la portée des symptômes sinistres qui s'accumulaient de jour en jour contre eux. Des hordes inconnues, affublées d'étranges costumes, circulent dans les rues de Diarbékir en lançant aux chrétiens épouvantés des menaces infernales. Depuis quelque temps déjà le trafic du marché
se bornait exclusivement à des achats d'armes par les Musulmans, et malheur à un chrétien qui se serait permis une semblable acquisition, fût-ce en prévision du cas de légitime défense! Ce privilège était exclusivement réservé aux Turcs !

Terrifiés, les pauvres chrétiens ferment leurs boutiques et n'osent plus sortir de chez eux ; mais, sur les assurances et les exhortations du chef religieux des Arméniens Grégoriens et du consul de France, que le vali, jurant sur son honneur de gouverneur général, avait lâchement trompés, ils ont dû rouvrir leurs magasins pour ne pas être accusés de provoquer les représailles des Mahométans.

Au jour fixé à l'avance (I) et, sur le signal convenu, consistant en plusieurs détonations de fusil tirées simultanément en divers points de la ville, les Musulmans, armés de tous les engins de mort qu'ils avaient pu se procurer dans les bazars, sortent en foule d'Oulou-Djami (grande mosquée), où ils s'étaient réunis, et, au cri de La allah ill-allah (au nom de Dieu!), avec l'aide des Kurdes et des Yezidis, ils se ruent d'abord sur les marchés où ils égorgent sans pitié tous les négociants et boutiquiers chrétiens avec leurs commis.

Vainement ceux-ci, épouvantés, essaient de prendre la fuite, abandonnant au pillage tout ce qu'ils possèdent : le cas avait été prévu. Les troupes régulières, chargées de prêter main forte aux hordes sauvages et sanguinaires, avaient eu soin de barrer toutes les issues cl elles éventraient à coups de baïonnettes les malheureux fuyards qui se dirigeaient vers elles dans l'espoir d'être protégés!

(I) Le vendredi, 1er novembre

Le pillage des boutiques suivait de près le meurtre de leurs propriétaires et locataires. Environ mille huit cents magasins sont complètement saccagés pendant l'espace de quatre heures, puis réduits en cendres par les flammes du pétrole.
Ces sauvages agresseurs font ensuite irruption dans les maisons particulières des quartiers chrétiens. Ah ! si encore ils se contentaient de piller et d'incendier ! car, hélas ! ces méfaits ne sont rien à côté des horreurs et des violences auxquelles ces monstres à face humaine vont se livrer dans ces demeures, dont les pieux habitants n'y respiraient, depuis des siècles, que la pure atmosphère de la modestie chrétienne! Le courage me manque pour tracer ici le révoltant tableau de ces abominations qui dépassent en turpitudes tout ce que l'imagination peut inventer.

(à suivre)
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MessageSujet: Re: La résistance des Kurdes   La résistance des Kurdes - Page 5 Icon_minitimeJeu 6 Juin - 9:41

Après avoir assouvi leurs passions bestiales, ces monstres profitent du désespoir et de l'affolement de leurs malheureuses victimes pour les contraindre à renier leur foi. La proposition est d'abord faite au père de famille qu'on a pris la précaution de ligoter; si celui-ci témoigne de la fermeté, ses enfants sont torturés, sa femme et ses filles subissent de nouveaux outrages plus odieux encore que les premiers, et si le courageux chrétien persiste, malgré tout, dans son héroïque résolution, on égorge sous ses yeux toute sa famille et lui-même est ensuite immolé sur les cadavres encore tout chauds des siens.

Impossible de décrire, par le détail, les raffinements de cruauté inouïe inventés par la rage de ces fanatiques. Je n'en citerai qu'un exemple entre mille : ces barbares fouillaient avec des lames tranchantes les entrailles des femmes enceintes et en écrasaient sous leurs pieds les foetus informes !

Ces monstrueuses horreurs durent jusqu'au soir du 3 novembre, Pendant tout ce temps, les soldats postés au haut des minarets, sur les remparts et sur des tours, maintenaient sans interruption une fusillade nourrie cl dirigée vers les quartiers des chrétiens dans le but de rendre impossible l'évasion de ces derniers par les toilettes et les terrasses des maisons. Quant au gouverneur général, installé confortablement sur un point culminant, à proximité de l'hôtel municipal, il contemplait avec une satisfaction diabolique ces scènes horribles, non plus comme Néron, en chantant des rapsodes, mais en fumant tranquillement des cigarettes! ?

Sourd aux supplications navrantes des chefs religieux chrétiens qui venaient auprès de lui pour implorera genoux sa pitié, il n'ordonne la cessation des massacres que le dimanche soir.
L'ordre officiel est aussitôt obéi, et si la bagarre continue encore dans les rues, sur quelques points isolés, c'est entre Turcs seulement, quand ils ne peuvent s'entendre sur le partage du butin ; leurs querelles à ce sujet se compliquent même de coups de feu et de couteau. C'est ce qui explique, du reste, la mort d'un certain nombre d'entre eux. qu'on a voulu imputer bien à tort aux chrétiens, puisque ceux-ci étaient sans armes.

On a pu voir dans les rues ensanglantées de Diarbékir dé jeunes chrétiennes traînées et tiraillées de côté et d'autre par leurs barbares ravisseurs qui s'en disputaient la possession.

L'église Saint-Serge des Grégoriens a été saccagée et souillée; les tableaux ont été déchirés,'les crucifix brisés, les vases sacrés enlevés et le prêtre desservant écorché vif, sur les marches de l'autel. Après quoi, le muezzin est venu y chanter solennellement le symbole du mahométisme.
Le lendemain, lundi, Enis-Pacha rassemble les notables musulmans et chrétiens et prononce devant eux un discours dans lequel il rend les chrétiens responsables des désordres de la ville! Ce n'est pas tout : il extorque, par la violence, de ces malheureux terrorisés une déclaration écrite à l'adresse du sultan et dans laquelle ils avouent leur culpabilité ! Le vali pousse plus loin encore son cynisme effronté : il déclare l'état de siège exclusivement pour les chrétiens et les force à livrer les quelques armes qu'ils peuvent avoir, tandis qu'il laisse pleine latitude à leurs infâmes assassins de porter librement et ostensiblement leurs yatagans encore tout rouges du sang de leurs victimes, et de continuer à jeter l'épouvante parmi les chrétiens qui restent encore dans celle ville.

Si le chef-lieu même du vilayet a pu être le théâtre de tant d'horreurs, il est facile de deviner le sort des bourgs et des villages chrétiens de celle malheureuse province. On n'y voit plus que des
.ruines; et si quelques villages, de loin en loin, semblent avoir été épargnés, c'est qu'ils ne sont plus chrétiens, que tes habitants ont été contraints d'apostasier et que leurs églises sont déjà transformées en mosquées...

Nous ne possédons pas encore les détails complets, que nous attendons, sur la véritable étendue des épouvantables ravages que le fanatisme musulman a accumulés dans cette province plus encore que dans les autres; mais nous savons cependant que le nom chrétien y a été voué à une suppression radicale ! En effet, les événements tragiques de la Turquie d'Asie offrent, dans toute celle région, ce caractère particulièrement odieux et inquiétant qu'ils tendent tous à la suppression des chrétiens en général, quels que soient leur rite ou leur nationalité, tandis que, dans l'Anatolie proprement dite, le plan d'extermination a visé surtout el presque exclusivement l'élément arménien.

J'apprends avec plaisir que S. B. Mgr Azarian, grâce à ses démarches auprès de qui de droit, vient de délivrer des griffes du féroce Enis Pacha le notable arménien catholique, Kazézian Joseph Effendi, dont les perles, à lui seul, s'élèvent à 40000 livres turques (près d'un million de francs). Ce malheureux, que l'insatiable voracité du vali avait condamné à périr dans un cachot, est maintenant en route pour Constantinople, accompagné de son fils et de son neveu.


(Je fais un petit "break", histoire d'encaisser ensuite je continus)
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