Bonjour à tous !
Voilà un petit article complet sur le portage des enfants avec quelques photos personnelles et d'autres tirés de divers sites c'est pour cela qu'on ne voit pas tout les details des photos.
C’est quoi le portage ?Le portage de bébé est une méthode ancestrale pour transporter son petit, encore pratiquée aujourd'hui de façon traditionnelle dans la plupart des cultures aborigènes. Elle consiste à emmailloter le bébé contre soi à l'aide de tissus (dans la majorité des cas) plutôt que de le déposer. Cette façon de faire permet aux parents de vaquer à leurs occupations quotidiennes tout en continuant de répondre aux besoins de leur bébé et en étant assurés de sa sécurité.
Effectivement quoi de plus naturel et de rassurant pour bébé que ce contact privilégié, cette chaleur enveloppante qui lui rappelle étrangement ce qu’il a toujours connu : le ventre de maman !
Et quoi de plus naturel et de plus rassurant pour maman que de sentir contre soi chaque mouvement de bébé, sa respiration, ses sursauts ce qui lui rappelle étrangement aussi ce qu’elle a ressenti pendant sa grossesse : les mouvements de bébé in-utéro.
Le portage en écharpe pourrait presque assurer une transition du monde clos et rassurant dans lequel a évolué bébé pendant 9 mois vers notre monde trépidant.
Le portage en clair !Un contact naturel
Ne pas prendre bébé tout le temps dans les bras, le laisser pleurer, essayer à tout prix de lui imposer un rythme, ne jamais dormir avec lui… Mais faut-il vraiment écouter nos grand-mères ?
Les mœurs ne cessent d’évoluer, les modes aussi…
Chaque bébé a besoin d’être rassuré par le contact et la chaleur, de sentir l’odeur de maman ou papa, d’entendre vibrer sa voix… et c’est sans doute le meilleur remède contre les vilaines coliques des premiers mois.
Liberté et bien être
Bébé apprécie de vous suivre partout, d’être bercé par vos mouvements. D’un point de vue plus pratique, le portage est LA solution pour garder son autonomie en toute sérénité, car l’épanouissement de maman est aussi important que le bien être de bébé.
Enfant bien porté, enfant bien portant... article tiré de : www.lllfrance.org
Concernant le portage, on pourrait presque reprendre mot pour mot ce qu'on dit de l'allaitement.
Comme l'allaitement, le portage a assuré depuis les débuts de l'humanité à la fois la survie physique des petits d'homme (le contact permanent avec la mère les protégeait des bêtes féroces) et leur développement psychique c'est ce contact permanent qui a permis l'apprentissage, la transmission des connaissances, et par conséquent l'émergence de la civilisation.
Comme l'allaitement, le portage a souffert de désaffection à l'époque moderne. On a voulu à toute force transformer les humains de "primates porteurs" (et portés) en "nidicoles" (qui, comme les oiseaux, se développent dans un nid) : les bébés devaient dormir bien "au calme", dans leurs chambres isolées, dans leurs petits lits immobiles.
Comme l'allaitement, le portage a connu un regain de faveur à l'occasion du "retour à la nature" des années 70. Alors qu'il était considéré auparavant comme une pratique de "sous-développés", on a revu dans nos rues des "bébés kangourous" sur le ventre de leur mère ou de leur père.
Mais tout comme l'allaitement prolongé, le "portage prolongé" est rare chez nous : quand il dépasse quelques semaines et quelques kilos, le bébé se retrouve généralement en poussette, au niveau des pots d'échappement...>
Comme l'allaitement, le portage est "hors commerce". Mis à part l'achat du porte-bébé (et encore... : on peut très bien le fabriquer soi-même), porter ne coûte rien, alors que toute la puériculture moderne vise à persuader les nouveaux parents qu'ils ont besoin d'acheter tout un matériel coûteux et encombrant.
Comme l'allaitement, le portage est un art d'imitation. Rien ne vaut de voir une mère porter son bébé pour avoir envie d'en faire autant et pour "attraper le coup", savoir enrouler le tissu, installer l'enfant... Et les enfants qui ont été portés et/ou qui voient leur mère porter un bébé, ont envie eux aussi de porter leurs poupées ou nounours dans un porte-bébé plus ou moins improvisé (un torchon peut faire l'affaire !).
Comme l'allaitement, le portage est agréable pour l'enfant et pour la mère (ou le père). Cela seul devrait suffire à le justifier, mais comme on a toujours besoin d'arguments "scientifiques", et bien que les études soient peu nombreuses sur le sujet, nous allons en donner une petite liste.
Le plus évident, qui crève les yeux (ou plutôt qui ne crève pas les oreilles !), c'est que les enfants portés crient moins que les autres. Non pas tant que leurs pleurs soient calmés par le portage (quoique cela arrive) que parce qu'ils n'ont pas besoin de pleurer : le contact étroit avec l'adulte fait que ce dernier est tout de suite averti des besoins du bébé et peut les satisfaire sans attendre.
Une étude parue dans Pediatrics en 1996 a confirmé cette évidence : chez la centaine d'enfants observés, le portage réduisait les pleurs et l'agitation de 43% le jour et 51% la nuit.
Le portage facilite l'attachement parents/enfant. Une expérience relatée dans le Lancet en 1987 va dans ce sens. On a distribué de façon aléatoire, à deux groupes de mères de milieux défavorisés, des porte-bébés en tissu ou des sièges en plastique, en leur demandant de s'en servir régulièrement. A 13 mois, on a testé la qualité de l'attachement mère/enfant : 83% des "enfants porte-bébés" montraient un attachement sécurisé, contre 38% des "enfants sièges en plastique".
Le portage renforce le sentiment de compétence et de confiance en soi des parents, qui savent qu'ils ont un moyen sûr de satisfaire les besoins de leur bébé (c'est particulièrement important dans le cas de bébés à coliques, de bébés aux besoins intenses). Un moyen qui par-dessus le marché leur permet de continuer à vaquer à leurs occupations et à s'occuper des autres enfants.
Un nourrisson qui s'éveille commence à pleurer seulement lorsqu'après avoir émis un son bref pour attirer l'attention, il ne perçoit aucun signe de présence de la part de ses parents (Morath, 1977). Ce besoin de présence se manifeste plus souvent que les parents ne peuvent le comprendre, car rien d'inquiétant ne semble menacer le nourrisson. En fait, ce qui l'inquiète, ce sont le silence et la solitude, qui n'ont rien d'anormal ni d'inquiétant pour les petits des oiseaux nidicoles. Comme le suggère Portmann (1944/69), le nourrisson n'est pas nidicole de nature, mais notre société fait de lui un nidicole "culturel" (Peiper, 1950, 1955, 1961). Pourtant, du point de vue de la biologie du comportement, le nourrisson manifeste toujours son appartenance au type "petit marsupial", qui a besoin de la présence de la personne qui prend soin de lui. Sa capacité à dormir profondément même s'il est secoué et entouré de bruit, prouve l'effet rassurant pour lui des signes d'activité et donc de présence de cette personne.
Dr Evelin Kirkilionis, thèse de doctorat, Université de Fribourg, 1990.
Les bébés portés reçoivent beaucoup plus de stimuli que ceux qu'on laisse tout seuls des heures dans leur chambre. Ils participent à toutes les activités de la maisonnée, "à hauteur d'homme", tout en étant sécurisés par le contact.
Ce qui permet un éveil harmonieux en rapport avec la réalité, une véritable implication au sein du monde et un développement riche et subtil de tous les sens.
Les bébés qui sont beaucoup portés développent un bon tonus du cou et du tronc, une capacité d'adaptation aux changements de position. Ils ont en moyenne un développement psychomoteur plus rapide et plus harmonieux, et souvent, contrairement à ce qu'on pourrait penser, ils marchent plus tôt {c'est frappant chez les petits Africains).
- Le bercement, par les mouvements de la mère et les bruits de son cœur, stimule le système nerveux immature du bébé. En particulier, la stimulation du système vestibulaire (situé derrière chaque tympan) organise le bébé dans ses mouvements et sa perception du monde, limite les phases de sommeil profond propices aux “ pauses ” respiratoires, favorise un sommeil équilibré pendant et après le portage et un développement précoce du sens de l'équilibre et de tous les aspects de la psychomotricité.
- le fait de participer à la “vraie vie” des adultes permet un éveil harmonieux en rapport avec la réalité, une véritable implication au sein du monde et un développement riche et subtil des sens : vision “à hauteur” du visage des adultes et de leurs activités ; toucher de la peau, des cheveux, des différents tissus des vêtements du porteur ; odeurs corporelles, de cuisine, de marchés.., bruits de la vie quotidienne, des conversations, vibrations des voix maternelle et paternelle...
Le portage traditionnel jambes bien écartées (par exemple à califourchon sur la hanche) est préventif des problèmes de hanche. On sait que les peuples où les enfants sont portés ainsi, ne connaissent presque jamais de luxations de la hanche.
Les avantages du portage sont particulièrement nets pour les bébés prématurés (c'est d'ailleurs lu qu'on trouve le plus d'études). Pour ces enfants nés à un âge où ils devraient être encore enveloppés par la matrice, le portage, que certains ont appelé "a womb with a view" ("inatricc avec vue"), va prolonger la gestation trop tôt interrompue. C'est l'expérience des "bébés kangourous" colombiens, reprise dans certains centres de néo-natologie européens : le bébé, seule¬ment vêtu d'une couche, est placé à la verticale peau à peau sur la poitrine de sa mère ou de son père, et ce en continu. Toutes les éludes ont confirmé que chez les bébés ainsi "traités", le sommeil est plus profond, les pleurs plus rares, l'énergie mieux conservée, l'allaitement et rattachement parents/enfant facilités, la prise de poids plus rapide, les infections plus rares.