Le ministère a interdit le film "Opéra"

Le ministère de l'Urbanisation a
interdit à l'architecte Achot
Archakian de présenter le film documentaire
de 10 minutes " Opéra "
à la biennale " Entourage " qui se
tient du 14 septembre au 11
novembre à Venise. Tigran
Khzmalian est le réalisateur et le
scénariste du film. Ce film était une
partie du programme " Projet
national " qui devait être présenté à
la biennale.
Achot Archakian a annoncé à la
conférence de presse du 15 octobre
qu'Achot Grigorian, le directeur du
Musée de l'architecture, coordinateur
des travaux de la Biennale, l'a
informé sur cette décision du ministère
de l'Urbanisation, une
semaine avant le départ. Selon
Archakian, la raison est incompréhensible
jusqu'ici : " Le film
était fait pour la biennale architecturale,
ici il n'y avait aucune intention
ou attitude politique, chercher
des considérations politique dans la
biennale architecturale, c'est tout
simplement ridicule ".
Le ministère de l'Urbanisation
n'a pas payé à l'architecte pour ce
travail précieux réalisé par le
dessin assisté par ordinateur.
" Je ne veux pas croire, mais j'ai
peur que l'une des raisons de l'interdiction
était ce que j'étais le réalisateur
du film ", a dit Tigran
Khzmalian. Selon le réalisateur, le
film " Opéra " racontait l'histoire
de la construction du bâtiment de
théâtre d'opéra d'Erévan, construit
en 1930 par le plan d'Alexander
Tamanian et tous les événements
historiques qui ont eu lieu autour
de lui.
" Dans le monde sont peu les
constructions culturelles qui, avec
leur présence même, font apprendre
à vivre et à créer, à former un
environnement civilisé ". Plusieurs
événements fatidiques pour le peuple
arménien ont eu lieu et continuent
d'avoir lieu à l'intérieur ou
tout près de cet édifice superbe.
Cependant, selon le réalisateur,
pareil à la tour de Babel inachevé,
le bâtiment de l'opéra d'Erévan "
aujourd'hui encore continue de se
bâtir, sans les statues grandioses et
sublimes de Spéndiarian et de
Toumanian, ce qui est déjà la deuxième
partie du film par son aspect
réel ".
T. Khzmalian a indiqué que
l'interdiction de la projection du
film est devenue déjà une tradition
en Arménie. " Actuellement la culture
aussi, de même que les autres
sphères, est devenue un monopole,
et qu'un fonctionnaire inconnu peu
décider que le film ne doit pas être
projeté ".
Par Rouzan Bagratounian
NOYAN-TAPAN 20/10/2008