publié le 25/04/2012 à 05:00 DNA
Strasbourg 97 e anniversaire du génocide arménien
La mémoire contre le silence
Des représentants de la communauté arménienne, en présence des élus, lors de la commémoration, hier, place de la République. Photo DNA — Marc Rollmann
Familles, amis et représentants d’associations ont rendu hommage, hier, à la mémoire des Arméniens déportés et exterminés en 1915.
« C’est à la fois une manifestation mémorielle mais aussi un acte citoyen, car nous voulons dénoncer les crimes contre l’humanité. Ce rendez-vous a une portée universelle » a affirmé Nicolas Tatessian, un des jeunes Strasbourgeois d’origine arménienne qui s’est exprimé, hier, lors de la commémoration du génocide des Arméniens, commis en 1915 dans l’Empire ottoman.
À côté des familles d’origine arménienne – elles sont environ 500 à Strasbourg – avaient pris place, autour du monument aux morts, place de la République, des élus représentant la Ville de Strasbourg et le conseil général, de nombreux membres d’associations, (association chrétienne en Orient, Amitiés Alsace Arménie, Areg ou Sevak) ainsi que la paroisse arménienne de Strasbourg. « La mémoire est toujours vive. Le vivre ensemble ne sera pas possible tant qu’il y aura des négationnistes » ont encore clamé les différents représentants de la communauté arménienne, parmi lesquels Armen Papikyan.
« La dernière arme du génocide, c’est le silence »
Leur discours est entré en écho avec une autre voix, celle d’Immaculée Mpinganzima qui a apporté le soutien du peuple tutsi, un autre peuple martyrisé au Rwanda. « La dernière arme du génocide, c’est le silence » a-t-elle déclaré. « Luttons ensemble contre le négationnisme. Aidez-nous pour que la vérité éclate et apprenez votre histoire ».
Familles et amis ont ensuite participé à un temps de prière avant de se rendre à l’église catholique Sainte-Madeleine qui accueille désormais la paroisse arménienne apostolique.
publié le 25/04/2012 à 05:00