Biographie
Íngrid Betancourt est la fille de Gabriel Betancourt, ancien ministre colombien de l'Éducation (sous la dictature du général Gustavo Rojas Pinilla) et de Yolanda Pulecio, ancienne reine de beauté du département de Cundinamarca devenue sénatrice. Elle passe une partie de son enfance en France, lorsque son père obtient un poste à l'UNESCO. Elle fait ses études primaires à Paris (Lubeck) puis ses études secondaires au Lycée Français Louis Pasteur de Bogota.[réf. souhaitée]
Après son baccalauréat, elle retourne à Paris pour suivre les cours de l'Institut d'études politiques. Son père est alors ambassadeur de Colombie à l'UNESCO, et de nombreuses personnalités fréquentent la famille. C'est ainsi qu'Íngrid Betancourt fait la connaissance du poète Pablo Neruda, avec lequel sa famille garde un fort lien d'amitié jusqu'à sa mort en 1973[3].
Sa sœur, Astrid Betancourt, se marie avec Daniel Parfait, ancien ambassadeur de France en Colombie de 2000 à 2004, et depuis 2004 directeur des Amériques, s’occupant notamment du dossier colombien au Quai d’Orsay[4].
Après être rentrée en Colombie et avoir vécu la séparation de ses parents, Íngrid repart pour Paris et entre à l'Institut d'études politiques où elle a pour professeur Dominique de Villepin[4]. C'est là qu'elle fait la connaissance d'un Français, Fabrice Delloye, qu'elle épouse en 1981. De cette union naissent deux enfants, Mélanie et Lorenzo Delloye.
En 1990, Íngrid Betancourt divorce, revient seule à Bogotá et entre au ministère colombien des Finances. Elle est élue députée en 1994 et crée son parti, Oxígeno Verde (partie vert), en 1998. Elle est élue sénatrice la même année.
Elle s'apprête à se présenter à l’élection présidentielle lorsqu'elle est enlevée par les Forces armées révolutionnaires de Colombie le 23 février 2002 près de Florencia, en compagnie de sa directrice de campagne, Clara Rojas. Cet enlèvement provoquera une forte mobilisation internationale pour obtenir sa libération. Elle reste prisonnière du groupe révolutionnaire pendant plus de 6 ans. Elle est libérée par l'armée colombienne le 2 juillet 2008[5].