Merci Tiko djan
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Hier nous avons distribué le text de Monsieur Arménag Aprahamian, devant Notre Dame pendant "la veillée" qui a été organisée. Je l'ai mis ici et je voudrais remercier infiniment à M. Arménag Aprahamian pour ce text qu'il a préparé...
Je voudrais remercier à Loussine et à Gayanée qui ont distribué ce text, Van qui a contribué préparation des tracts, qu'il m'a orientée quand je ne pouvais pas rejoindre mon chef. Je voudrais remercier aussi ta présence et les présences d'autres jeunes Arméniens ainsi qu'au maman de Vicken.
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UNE COMMEMORATION NATIONALE A L'ECHELLE MONDIALE
Lorsque la Question Nationale Arménienne fit surface par le biais de l'article 16 du Traité de San Stefano, précisant une région géographique nommée Arménie et incluant un berceau national, un espace de vie correspondant aux provinces arméniennes la décision fut prise par les plus hautes instances turco-ottomanes de régler la Question Arménienne en effaçant les Arméniens de cet espace de vie.
Cette décision, acte intentionnel et réfléchit se poursuivit par périodes successives de 1894 jusqu'en 1923, lors de la Conférence de Lausanne ou il n'était plus question de se pencher sur l'existence des Arméniens en Arménie Occidentale.
Le point culminant de cette période d'extermination des Arméniens durant 29 ans fut les années 1915 - 1917 où en l'espace de quelques mois, c'est-à-dire sur une période relativement plus courte, des centaines de milliers d'Arméniens furent atrocement victimes de la barbarie sanguinaire des autorités turques. Ce plan se poursuivit jusqu'en 1922, sous le Commandement de Mustapha Kémal finissant ainsi un travail commencé par le Sultan Abdul Hamid II.
Après un silence incompréhensible qui dura jusqu'en 1965, les Arméniens prirent la décision de commémorer chaque 24 avril, journée de mémoire correspondant à l'anéantissement ciblée des élites intellectuelles arméniennes de Constantinople. Ainsi le 24 avril a été reconnu par plusieurs Etats dont la France, journée fériée pour tous les fonctionnaires d'origine arménienne, leur permettant de rendre hommage aux 2 millions de victimes du crime des crimes qu'a été le Génocide des Arméniens.
Après plusieurs années où cet hommage fut accompagné d'un jeûne (hatsadour)de plusieurs jours par des membres du Conseil National Arménien, pour la première fois, en 2008, des Combattants de la Libération d'Arménie Occidentale d'Arménie Orientale, d'Artsakh, et du Djavakhk ont pris la décision de faire un jeûne (hatsadour) qui devra durer jusqu'au 9 mai, journée de la Libération de Chouchi.
Loin de nous l'idée de commettre l'erreur absolument absurde, vicieuse, de transformer une commémoration annuelle, une journée de Deuil National en un anniversaire tel que le présente certaines organisations totalement insensibles aux souffrances des victimes et dans le seul but de dénaturer les fondements spirituels sur lesquels l'idée de commémorer c'est-à-dire en mémoire collective, a été le feu déclencheur de cette communion.
On atteint le summum de l'outrage, le summum de la honte et du sadisme, lorsque ces mêmes organisateurs, décident n'ont pas de commémorer les victimes du Génocide mais de célébrer l'anniversaire du Crime, l'anniversaire du Génocide arménien, c'est-à-dire l'anniversaire d'un Génocide qui serait arménien, de là à penser que les Arméniens ne sont plus victimes mais coupables, il n'y a qu'un pas, « question négationnisme » on ne fait pas mieux.
Cet outrage à la mémoire des morts, en France est passible d'une condamnation au code pénal, en direction de personne physique ou de personne morale. Dans cet esprit, et pour éviter tout débordement, le Conseil National Arménien a publié un protocole guidant les personnes souhaitant organiser une cérémonie, de le faire dans le respect de la mémoire arménienne, dans le respect d'une histoire et dans le respect d'une culture identitaire.
Rien n'est plus scandaleux et outrageux, pour un Arménien lorsqu'on associe une commémoration nationale et mondiale des victimes du Génocide à un anniversaire du Génocide, le message doit être transmis à toutes les générations.
Contact : hargank@free.fr et le 06 28 25 57 00