Western Armenia Forum
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Western Armenia Forum

Forum de l'Arménie Occidentale
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -20%
(Adhérents Fnac) Enceinte Bluetooth Marshall ...
Voir le deal
199.99 €

 

 NOS MERES

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
tagyhi

tagyhi


Nombre de messages : 2513
Date d'inscription : 06/04/2007

NOS MERES Empty
MessageSujet: NOS MERES   NOS MERES Icon_minitimeDim 22 Nov - 14:03

ATTENTION : l'extrait qui va suivre, repris dans son intégralité sur le document cité, est A LA LIMITE DU SOUTENABLE. Aussi, je mets en garde les personnes qui veulent s'informer de la difficulté et de l'émotion que peut engendrer la lecture récit.

Mais ces récits sont notre histoire....



AU PAYS DE L'EPOUVANTE

L'ARMENIE MARTYRE

H. BARBY

page 83

"LA ROUTE D'HORREUR ET DE MORT DES DESERTS D'ANATOLIE

Juin 1916

A Erzeroum, en pleine ville, on voit un monument inachevé, dont la construction a été interrompue par l'arrivée de l'armée russe victorieuse. Il était destiné à servir de club aux membres du parti Union et Progrès d'Erzeroum, et il est comme un symbole de leur oeuvre de mort, car toutes les pierres employées à sa construction, sont des pierres tombales dérobées au cimetière arménien !...
Un cimetière, une seule et vaste tombe, c'est cela que les Jeunes-turcs, approuvés par l'allemagne officielle, ont fait de l'Arménie noyée dans les flots de sang.
A mesure que j'avance dans mon enquête, chaque jour j'enregistre des crimes plus effroyables, des atrocités nouvelles.
Comment décrire les tortures subies par les femmes arméniennes ?
Les hommes furent moins à plaindre. Massacrés presqueimmédiatement, ils n'eurent ps longtemps à souffrir, mais les femmes, les mères ! ... Y a t'il dans le monde d'atures femmes, d'autres mères qui aient jamais enchré un martyre comparable au leur ?
La mort pour elles, ne vint qu'après d'atroces souffrances, d'indicibles fatigues, d'interminables jours d'horreur et d'angoisses, où, sans repos, sans pain, sans eau, sous le sloeil dévorant, elles se trainaient en longues caravanes, poussées en avant, à coup de fouet, par leur escorte de bourreaux, à travers les déserts d'Anatolie, que jonchaient leurs cadavres et les cadavres de leurs enfants !
Celles qui étaient jeunes et jolies furent épargnées, réservées aux harems ou à pire encore. Depuis la tragédie, en effet, partout en Asie Mineure, aux portes des villes, se tiennent des amrchés d'esclaves fort bien achalandés où l'on vend les femmes, les jeunes filles, les enfants que les bandes turques ou kurdes enlevèrent au passage.
Voici ce qu'a écrit dans son rapport officiel, à la date du 11 juillet 1915, le consul américain de Kharpout :
"Dans les premiers jours de juillet, on vit arriver à Kharpout les premiers convois d'Erzeroum et d'Erzindjan, en haillons, sales, affamés, malades. Ils étaient restés deux mois en route, presque sans nourriture, sans eau. On leur donna du foin, comme à des bêtes ; ils étaient si affamés qu'ils se jetèrent dessus, mais les "zaptiehs" les repoussèrent à coups de bâton et en assommèrent plusieurs sur place.
"Les mères offraient leurs enfants à tous ceux qui voulaient les prendre. Les turcs envoyaient leurs médecins pour examiner l'état de santé des jeunes filles et pour choisir les plus jolies pour leurs harems.
D'après les récits de ces malheureux, la plupart d'entre eux aviaent été tués en route par les kurdes, qui faisaient des attaques constantes, et, beaucoup aussi, étaient morts de faim et d'épuisement.
Deux jours après, nouvelle arrivée de convois. Parmi les déportés se trouaient trois soeurs qui parlaient anglais et qui appartenaient à l'une des plus riches familles d'Erzeroum. Sur vingt-cinq memebres de leur famille, onze avaient été tués en route et le plus âgé des survivants, du sexe male, était un garçon de huit ans.
En partant d'Erzeroum les déportés avaient des chevaux, des bagages et de l'argent. En route, on leur avait tout pris, même les vêtements qu'ils avaient sur le corps, et une des jeunes filles était completemen nue.
La fille du Pasteur protestant d'Erzeroum faisait partie du convoi. Tous les membres de sa famille avaient été tués par les bandes kurdes, qui les attendaient au passage, pour massacrer d'abord les hommes, ensuiteles femmes et les enfants."
Une jeune femme arménienne, échappée aux massacres, m'a raconté ses tortures et celles de ses compagnes. Enlevée par un kurde - elle était jolie - elle a vu ses enfants éventrés sous ses yeux par son ravisseur... Hagarde encore de désespoir, de peur et d'horreur, d'une voix entrecoupée de sanglots, elle me fait le récit d'atrocités inouïes.
Elle a vu, dans la caravane funèbre, une mère ayant avec elle ses six enfants. La malheureuse, épuisée de fatigue, portait les deux plus petits et traînait les quatre autres accrochés à sa jupe.
L'un de ces derniers, n'en pouvant plus, les pieds en sang, tombe sur le chemin ; la mère s'arrête, se penche vers lui, mais soudain un fouet s'abat sur elle, lui laboure le visage, et les bourreaux, à force de coups, la poussent en avant, l'obligent à continuer sa route, à laisser là le petit qui mourra où il est tombé...
La caravane avance péniblement, mais tout à coup des cris d'effroi et de douleur, une course éperdue !... A l'arrière,une bande de kurdes, descendux des montagnes, vient d'ouvrir le feu. Les victimes tombent nombreuses, et la caravane fuit, emportée par un galop d'épouvante...
Puis le calme revient, la marche, le calvaire continuent... Au passage des rivières, des mères se jettent dans le courant avec leurs enfants, d'autres, folles de souffrance, étranglent les leurs et, quand surgissent les kurdes, des femmes et des jeunes filles se tuent pour échapper à l'outrage...
Ainsi va la caravane, affolée d'angoisse et de terreur, de souffrance, de fatigue et de faim, à travers les montagnes et les vallées désertes.
Je ne sais, parmi tant d'horreurs sans nom, quelles scènes de meurtres ou de sadisme, choisir plutôt que telles autres, pour donner une idée complète de l'effarant martyre du peuple arménien.
A force de tuer, d'égorger, d'éventrer, de violer, les turcs et les kurdes furent bienôt blasés.
Ils s'ingénièrent alors à inventer d'infernales cruautés pour torturer l'âme de leurs victimes avant de torturer leurs corps. Et les scènes effroyables se multiplient.
Devant les mères, qu'ils alignent et contraignent à regarder, ils éventrent les enfants qu'ils accrochent ensuite aux murs, en grappes sanglantes, comme à un étal de boucher, puis, sous le fouet, ils obligent les pauvres femmes, hurlantes dépouvant et de douleur, à s'éloigner, tandis que les petits corps palpitants encore, restent abandonnés aux vautours.
Autre exemple : une noyade :
Sur les sables brûlants de la rive de l'Euphrate, une troupe de déports, des femmes poru la plupart, est affalée. Harassées, brisées, à demi-mortes, ces femmes attentent queleur escorte organise la traversée du fleuve à l'aide des radeaux qui sont là, échoués.
De leurs groupes s'élève un murmure plaintif où se mêlent des râles d'agonie et des gémissements d'enfants.
Un officier turc survient. Il lance un ordre bref aux gendarmes :
-Rassemblez les enfants !
Les mères, aussiôt, sans savoir encore ce que l'on veut faire, crient de désespoir, supplient, s'accrochent aux petits qu'elles portent, mais les gendarmes les leur arrachent et font monter tous les enfants sur les radeaux.
Ceux-ci sont faits de poutres assemblées par des cordes.
-Coupez les cordes ! ordonne froidement l'officier turc.
Les gendarmes obéissent ; ils coupent les cordes qui relient les poutres, puis ils poussent en plein courant les radeaux qui se disloquent, qui s'ouvrent sous les pieds des enfants...
Les mères, éperdues d'horreur, hurlent. De petites voix plaintives appellent au secours, qui s'étouffent bientôt...
Le flot qui a séparé les poutres sur lesquelles des enfants restent aggripés, en ramène quelques-uns vers la berge. Les gendarmes les repoussent au large avec leurs fusils. Les enfants tendent leurs petites mains vers leurs mères, glissent et sont engloutis. Et, peu à peu, sur la surface de l'Euphrate, il ne reste plus que quelques pièces de bois que le courant entraîne...
Revenir en haut Aller en bas
DustFalling

DustFalling


Nombre de messages : 130
Date d'inscription : 24/10/2009

NOS MERES Empty
MessageSujet: Re: NOS MERES   NOS MERES Icon_minitimeDim 22 Nov - 16:59

NOS MERES Armenianfemalefighter1
[/img]
Revenir en haut Aller en bas
tagyhi

tagyhi


Nombre de messages : 2513
Date d'inscription : 06/04/2007

NOS MERES Empty
MessageSujet: Re: NOS MERES   NOS MERES Icon_minitimeMar 24 Nov - 19:58

Elle s'appelait Tanjik.
NOS MERES Dbdigintangikyevirgorune1
Revenir en haut Aller en bas
tagyhi

tagyhi


Nombre de messages : 2513
Date d'inscription : 06/04/2007

NOS MERES Empty
MessageSujet: Re: NOS MERES   NOS MERES Icon_minitimeJeu 2 Jan - 19:09

Revenir en haut Aller en bas
tagyhi

tagyhi


Nombre de messages : 2513
Date d'inscription : 06/04/2007

NOS MERES Empty
MessageSujet: Re: NOS MERES   NOS MERES Icon_minitimeJeu 16 Jan - 21:34

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





NOS MERES Empty
MessageSujet: Re: NOS MERES   NOS MERES Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
NOS MERES
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Les Femmes et mères des détenus politiques

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Western Armenia Forum :: ART ET CULTURE :: Histoire-
Sauter vers: